L’hiver approchant, et dans un contexte de menace sur les approvisionnements de gaz et la flambée des tarifs d’électricité, les restaurateurs réfléchissent aux moyens à mettre en œuvre pour dépenser moins d’énergie. Avant même la rentrée de septembre, et la fin des vacances d’été, l’Etat a évoqué la possibilité d’avoir à opérer des coupures très ponctuelles et localisées d’électricité ou de gaz au cours de l’hiver afin de faire face aux risques de pénuries liées à la guerre en Ukraine, et à la baisse de production d’électricité au sein du parc nucléaire français. Un chiffon rouge qui a interpellé les particuliers, mais aussi les entreprises directement invitées par les pouvoirs publics à mettre en place un plan de sobriété capable de réduire de 10% leur consommation d’énergie. Dès le 30 août, la cheffe du gouvernement Elisabeth Borne avait annoncé « un premier bilan d’étape début octobre », sans exclure, à ce stade, l’hypothèse de « rationnements » si les processus visant à atteindre ces objectifs ne sont pas suffisamment engagés. Dans le secteur de la restauration, et plus globalement ceux de la cuisine professionnelle et collective, les enjeux sont d’importance : selon une estimation réalisée par le fournisseur Engie, la facture d’électricité s’y établit à 3 300 euros en moyenne. Un chiffre qui pourrait flamber début 2023 si le plafonnement de +4% promis par l’Etat ne venait pas bloquer, sur les marchés de gros, l’hyperinflation galopante des cours du mégawattheure, annoncé à 1000 euros, contre 85 euros il y a un an. Quelles dépenses pour une cuisine de restaurant ? Engie apporte des informations supplémentaires en décomposant, poste par poste, la part des dépenses énergétiques supportées par les restaurateurs : 13% d’entre elles sont consacrées à la ventilation et 12% proviennent des matériels qui produisent du froid. Suivent, de très près, la cuisson (10%) et, dans une moindre mesure, l’éclairage (4%). Au-delà du constat, le fournisseur d’énergie énonce une série de conseils pour permettre à ces métiers de couche de remplir leurs objectifs d’économies d’énergie. Il soutient que « la mise en place de nouvelles solutions aboutiraient à des réductions de dépenses jusqu’à -50%, avec un retour sur investissement en moins de 3 ans ». Engie préconise notamment de procéder à un entretien périodique des gros appareils utilisés pour la réfrigération et la congélation des aliments via l’établissement d’un contrat de maintenance annuelle avec un dépanneur ou un installateur de cuisine de restaurant : une machine contrôlée à intervalles réguliers aura une durée de vie moyenne (7 à 10 ans) au moins deux fois plus importante qu’un matériel jamais inspecté (3 à 5 ans). Installer des économiseurs en cuisine professionnelle Il recommande aussi l’usage d’échangeurs thermiques pour récupérer la chaleur émise par ces appareils et compléter l’énergie couteuse qui alimente les radiateurs au gaz ou à l’électricité. Pour la production eau chaude sanitaire, le recours à un ballon thermo-dynamique permettrait de réduire de moitié les dépenses nécessaire à ce poste. Dans le coin cuisson, la mise en place de brûleurs séquentiels permettrait de moduler la puissance des feux vifs et d’optimiser leur

[...]

En plus des aides financières classiques allouées par les instances publiques et le secteur bancaire, les fournisseurs d’énergie proposent aux particuliers des services financiers dédiés aux travaux de rénovation énergétique. Le secteur public en France est certainement très bien placé en matière d’allocation de services financiers pour faciliter l’accès au développement durable et diminuer la consommation d’énergie : crédits d’impôts, prêts aidés, subventions et primes. Les banques commerciales proposent également une panoplie d’offres qui peuvent servir les mêmes objectifs. Aujourd’hui les fournisseurs en énergie proposent directement aux particuliers des prêts ciblés ou des primes dans le cadre de travaux d’amélioration énergétique. Prêts bonifiés et crédits spécifiques EDF et GDF-Suez proposent des offres financière pour concrétiser vos projets en économie d’énergie, sous conditions et dépendemment du type de travaux engagés. En voici quelques exemples : Dans le cadre d’une isolation par l’intérieur ou par l’extérieur : le Prêt Travaux Isolation bonifié par EDF à partir de 0,95% TAEG (taux effectif global) fixe jusqu’à 3,45% TAEG fixe. Dans le cas de travaux de rénovation logement : le Prêt Multi-Travaux bonifié par EDF à partir de 1,59% TAEG fixe et jusqu’à 3,19 % TAEG fixe. Dans le cas d’installation ou de remplacement des fenêtres : les taux du Prêt Travaux Fenêtre bonifié par EDF varient entre 2,97 % à 3,77 % TAEG fixe Dans le cas d’installation de système d’eau chaude : le Prêt Travaux Eau Chaude bonifié par EDF avec des taux variant entre 2,97 % à 3,77 % TAEG fixe. Dans le cas de projets d’amélioration de la performance énergétique (chauffage, isolation) effectués par un professionnel conventionné Bleu Ciel d’EDF : Le prêt travaux bleu ciel d’EDF à un TEG qui varie de 1,79 à 4,90 %. Dans le cas d’amélioration de l’isolation ou d’achat de nouveaux équipements : Le prêt Dolce Vita de GDF-Suez pour un emprunt de 1 500 à 21 500 euros à un TEG compris entre 1 et 4,99 %. Prime énergie S’ajoute à ces prêts la Prime énergie fournie par EDF, GDF-Suez, mais également par Total, Butagaz, Leclerc, Carrefour… Cette prime concerne uniquement certains types de travaux (isolation, chauffage…) réalisés par un prestataire agréé comme Minco. Toute une série de moyens pour soutenir les travaux d’économies d’énergie dans votre habitat. Il ne vous restera plus qu’à choisir les produits appropriés et à lancer des devis auprès des entreprises du secteur. Z.T

[...]

Il n’est plus à prouver que protéger l’environnement et créer de la croissance économique peuvent aller de pair. Politiques publiques et initiatives privées abondent dans ce sens. Mais concrètement, quelle réflexion avoir avant de s’engager dans des mesures environnementales en entreprise ? Réduire la consommation d’énergie en entreprise est un moyen de maîtriser ses coûts, ou ses charges, tout en réduisant son empreinte écologique. Avant de se lancer dans une démarche environnementale, il convient cependant d’étudier les étapes à suivre et de connaître les acteurs susceptibles d’apporter leur contribution sur ce genre de projet : 1- Diagnostic de la situation Les Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) de France proposent de réaliser un état des lieux des pratiques en entreprise via un pré-diagnostic dans l’un des quatre domaines suivants : l’environnement, l’énergie, l’éco-conception des produits et la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Le pré-diagnostic environnement comprend ce qui suit : visiter des installations, relever les améliorations à faire en même temps que les points forts, préconiser des changements du point de vue environnemental, construire un plan d’actions, apporter une assistance technique et remettre un rapport. 2- Etudes environnementales Pour sa part, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) propose, sous conditions, de financer des études générales en environnement. A noter que l’aide apportée par l’ADEME est plafonnée à un maximum de 70% du coût (Hors Taxes) de l’étude. Cet apport de l’ADEME couvre des études d’observation, des évaluations de performances de produits ou services ou de projets, des études pour élaborer de nouveaux outils ou méthodes, des études comparatives de pratiques, performances ou politiques. Une fois les besoins en matière de maîtrise d’énergie identifiés, il est possible de se pencher sur les sources de financement avant d’engager certains travaux de d’isolation, au niveau des fenêtres par exemple avec l’accompagnement et l’expertise de Minco. Quoiqu’il en soit, des économies d’énergie en entreprise peuvent être réalisées grâce à de petits gestes journaliers. Il s’agit par exemple de ne pas laisser les outils de travail (ordinateur, fax, imprimante…) en veille, de faire des économies en matière d’éclairage (ampoules…), et de ne pas oublier tout simplement d’éteindre les appareils électriques et d’optimiser leur utilisation. Z.T

[...]

Une étude menée récemment par l’ADEME et le réseau professionnels « Green Code Lab » nous révèle que chaque clic augmente la consommation énergétique des foyers. Ainsi, la consommation entraînée par un simple clic peut s’élever à minium 10 kW/h et à maximum 259 kW/h. Tout dépend de la qualité du site web et des techniques employées par les webmasters.

[...]