Cancer : le diesel mis en cause

Le centre international de recherche sur le cancer a établi dans une étude le caractère cancérigène des particules fines émises par les moteurs diesel. Ces rejets nocifs causeraient, chaque année, la mort de 42 000 personnes en France. Un coup dur pour les constructeurs automobiles qui misent depuis plusieurs années sur le gazole pour écouler leurs véhicules.

Le diesel est pointé du doigt par les spécialistes du centre international de recherche sur le cancer.

Cet organe dépendant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de classer dans la catégorie des substances cancérigènes les particules fines émises avec les gaz d’échappement dégagés par les moteurs à combustion interne.

Apparitions de cancers

La suspicion plane depuis longtemps sur les dangers sanitaires des moteurs diesel, les suies ou nanoparticules ayant déjà fait l’objet d’une étude par le Circ qui les avait alors considérés comme des agents « cancérogènes probables ».

Les composés mis en cause ? Les benzopyrène, hydrocarbure qui passe à travers les filtres à particules, et l’oxyde d’azote, le fameux NOx, dont les molécules se fixe dans les bronches.
Bref, voilà pour l’exposé scientifique. Le bilan humain, lui, est des plus inquiétants : 42 000 personnes mourraient chaque année en France suite à ces intoxications.

Cette nouvelle est d’autant plus mal encaissée par les automobilistes et les constructeurs qu’en France, le gazole destiné aux moteurs diesels reste le carburant le plus utilisé, car le moins coûteux. Tendance que sont venus confirmer les derniers chiffres publiés par le ministère du développement durable, qui annoncent un  litre de gazole 1,35 euro en moyenne, contre 1,54 euro pour le Sans Plomb 95 et 1,60 pour le Sans Plomb 98.

Les pouvoirs publics ont, depuis plusieurs années, misé gros sur ce type de moteurs notamment en allégeant la fiscalité sur son carburant. Les constructeurs ont bien évidemment suivi le mouvement : depuis une dizaine d’années, plus de 70 % des voitures neuves vendues chaque année sont des diesels, soit trois voitures sur quatre. Avec, bien souvent, comme unique motivation, le niveau du prix du gazole à la pompe, inférieur en moyenne de 20 centimes à celui du SP 95.

Avantages fiscaux et réglementation européenne

« Les interactions entre les normes environnementales et la technologie sont fortes. Pour les moteurs Diesel, il convient d’apporter quelques changements dans la composition du carburant comme une baisse de la teneur en soufre, mais aussi de revoir la conception des moteurs afin qu’ils brûlent le carburant de manière plus efficace. Enfin, il faudrait travailler sur la technologie de contrôle des gaz d’échappement » recommande l’OMS.

Le durcissement de la législation européenne, qui s’est traduit par des normes de plus en plus strictes imposées aux constructeurs, ont conduit ces dernier à innover, notamment en équipant leurs véhicules de « filtres à particules ». Mais on  vu que ce dernier était inefficace face à la taille des molécules du benzopyrène.

Les constructeurs seront certainement amenés à élaborer de nouvelles technologies encore plus coûteuses en 2014, date à laquelle Bruxelles révisera les normes en vigueur afin de réduire la pollution au Co2.

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