Carburant : la baisse des prix gâchée par les taxes en France

Le cours du pétrole n’a jamais été aussi bas depuis douze ans, mais les automobilistes français ne profitent pas à fond de cette aubaine en raison d’un tour de vis fiscal sur la distribution des carburants.

Les plus prévoyants ont sans doute pris la précaution de faire le plein avant le 1er janvier.  Ils ont eu raison car, en décembre, le  litre de gazole, tiré vers le bas par la chute des cours du pétrole, s’affichait, dans beaucoup de stations, sous la barre du 1 euro. Cette  tendance conjoncturelle s’est poursuivie en janvier, sous l’effet de la remontée du dollar qui pénalise les pays émergents dotés de devises plus faibles, où la demande s’essouffle de surcroît en rasion d’une croissance en plein ralentissement. La semaine dernière, le cours de l’or noir ont plongé de 10%, avec baril de brent ressorti à  31,08 dollars, un record à la baisse quin’vait plus été atteint depuis 2004.

Double peine pour le diesel

Pourtant, les automobilistes français, entreprises ou particuliers, ont ressenti ces derniers jours une hausse des tarifs à la pompe, et constaté une dégression plus rapide leur jauge. C’est qu’au 1er janvier, la distribution de carburants s’est renchérie de +3,5 centimes par litre pour le gazole, et + 2 centimes pour le SP 95. Cette hausse était programmée depuis que la loi de finances 2014 a inclus une nouvelle Contribution Climat énergie (CCE) dans la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, ou TICPE, principal outil fiscal appliqué sur les carburants.
En vertu de cette nouvelle taxe dite carbone, les prix avaient déjà été augmentés de 2 centimes pour le SP95 au 1er avril 2015, et de 2,4 centimes par litre de gazole. Le même tour de vis a été opéré au 1er janvier 2016. Auquel s’est ajouté un coup de rabot d’1 centime sur l’avantage fiscal du diesel (soit 1 centime + 2,5 centimes au titre de la CCE).

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