Carburants : les prix pèsent sur le niveau de consommation

De flambées en records absolus, la hausse continue du prix des carburants a finalement fait chuter la consommation de 3,5 % sur un an, selon les chiffres rendus publics lundi par l’Union française des industries pétrolières (Ufip). Le gazole a représenté plus de 80% du gâteau.

Quand la courbe des prix franchit des niveaux intenables, la consommation de carburant, réputé pour sa résistance, finit par fléchir : c’est ce qu’indique le dernier rapport livré par l’Union française des industries pétrolières (Ufip).

Cascade de records à la pompe

les chiffres révèlent, en mars 2012, une baisse de 3,5% des livraisons de carburants sur le marché français par rapport au même mois d e l’année précédente, soit 4,2 millions de mètres cubes au total.

L’Ufip va même plus loin : « en une année mobile, la consommation française de carburants a diminué de 1,2% entre avril 2011 et mars 2012. Durant cette période, la consommation de supercarburant a baissé de 6,5% tandis que celle de gazole a augmenté de 0,2% ».

Mars fut le mois au cours duquel la barre symbolique des 2€/litre fut atteinte dans une station parisienne. En avril, le litre SP 95 a grimpé jusqu’à 1,6619 euros, quand le SP 98 s’est affiché à 1,7121 euro.

Vers une baisse du gazole ?

Ces tendances relèvent à la fois d’un contexte conjoncturel et structurel : si les tensions géopolitiques en cours dans les gros pays producteurs (Iran, Soudan, Nigéria…) sont le paramètre le plus évoqué, l’affaiblissement de l’euro par rapport au dollar et l’épuisement « annoncé » des ressources face à la demande exponentielle des pays émergents, pèsent tout autant à la pompe.

On peut espérer une accalmie prochaine sur le prix du gazole : au printemps, le cours du fuel, sur lequel il est indexé, s’oriente à la baisse dans l’hémisphère nord.