Delphine Batho prend l’environnement et le développement durable

C’est la grande surprise du mini-remaniement ministériel: nommée il y a un mois ministre déléguée de Christiane Taubira à la Justice, Delphine Batho, 39 ans, change finalement de portefeuille. Elle hérite du Ministère de l’environnement et du développement durable où elle remplace Nicole Bricq; qui prend le Commerce extérieur.

C’est –déjà !- la nouvelle ministre de l’Ecologie, du développement durable et de l’Energie : Delphine Batho, 39 ans, députée de la 2ème circonscription des Deux-Sèvres, proche de Ségolène Royal, succède à Nicole Bricq nommée au Commerce extérieur.

Mésentente avec Christiane Taubira

Cette promotion expresse de Delphine Batho à l’Ecologie, un mois tout juste après sa prise de fonctions aux côtés de la ministre de la Justice Christiane Taubira, est une surprise puisque, a priori, rien ne prédestinait cette jeune députée à ce poste, du moins à court terme : au sein du parti socialiste, elle s’était spécialisée dans les questions relatives à la Sécurité, auprès de Julien Dray (qui l’avait d’ailleurs repéré au début des années 90 alors qu’elle militait à SOS Racisme).

Sa précédente nomination auprès de la garde des Sceaux semblait donc plus conforme à son curriculum vitae mais, visiblement, les relations avec sa ministre de tutelle Christiane Taubira ont rapidement tourné à l’orage.
Il est possible aussi que son bon score obtenu aux législatives dans l’ancien fief de Ségolène Royal (2ème circonscription des Deux-Sèvres) où elle a été élue dès le premier tour avec 53,18% des suffrages exprimés, ait contribué à la mettre sur une nouvelle rampe de lancement.

En 2007, elle s’était offerte une première visibilité nationale en conquérant ce siège parlementaire mais aussi en devenat l’une des conseillères les plus proches de Ségolène Royal, alors candidate à l’élection présidentielle, dont elle d’ailleurs contribué à forger l’un des slogans de campagne, axé sur la sécurité, à savoir le concept d’ »ordre juste ». Elle a également été responsable du projet présenté par Ségolène Royal lors des primaires socialistes en 2011.

Prix du gaz et réduction du nucléaire

Suite à sa nomination au gouvernement en mai dernier, elle s’est rallié au devoir d’exemplarité scandé par le nouveau président François Hollande et avait, pour mettre un terme à une polémique naissante, annoncé son départ  d’un logement de 108 m2 qu’elle louait, depuis 2001, dans le 19ème arrondissement de Paris à un prix très inférieur au marché, par le bais du 1% patronal (à l’époque, elle était salariée du Conseil régional d’Ile-de-France).

Le portefeuille de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie dont elle hérite représente beaucoup d’enjeux : à court terme, elle sera chargée de négocier les prix du gaz avec GDF, un dossier très chaud alors qu’une très forte hausse des tarifs s’annoncent (jusqu’à +10%).

Elle prendra également en charge le dossier  non moins brûlant de la transition énergétique promise par François Hollande, qui vise la réduction de 75% à 50% de la part du nucléaire dans la production d’électricité en France à l’horizon 2025. Avec en point de mire, la fermeture de la centrale de Fessenheim annoncée pour 2017.

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