Fessenheim: la fermeture maintenue en 2017 ?

L’annonce du report de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Alsace) après la fin du quinquennat de François Hollande a suscité une levée de boucliers dans les rangs écologistes. La ministre de l’Energie Ségolène Royal a dû éteindre l’incendie qu’elle avait elle-même allumé.

Gros coup de colère dans la mouvance verte mardi après l’annonce faite à Strasbourg par la ministre de l’Ecologie et de l’Energie  Ségolène Royal portant sur un nouveau report de la fermeture de le centrale nucléaire de Fessenheim (Bas-Rhin). La nouvelle échéance fixée à 2018 a fait sortir plus d’un écologiste de leurs gonds, qui suspectaient François Hollande de renier sa promesse en vertu de laquelle il s’était engagé à fermer le site alsacien avant la fin de son quinquennat. Un report à 2018 comporte, aux yeux d’EELV et des anti-nucléaires, l’énorme risque de laisser aux éventuels successeurs des socialistes à l’Elysée, c’est-à-dire à la droite décomplexée et assumée la gestion de ce dossier sur lequel Nicolas Sarkozy, chef de file des républicains, avait pris une position contraire à celle de François Hollande lors de la campagne présidentielle de 2012.

Citant les nouvelles règles posées par la loi de transition énergétique sur le plafonnement de la production nucléaire, Ségolène Royal souhaite faire dépendre le sort de Fessenheim à celui du futur EPR de Flamanville. Autrement, la première fermera lorsque la seconde ouvrira. Or la mise en service de l’EPR, maintes fois ajournée pour des raisons techniques, a encore été décalée à 2018 (au moins).
Afin de dissiper le malentendu, une source gouvernementale interrogée par l’AFP souligné que la fermeture de Fessenheim « d’ici à la fin » du quinquennat de François Hollande, « reste l’objectif ». La même source ajoute que « Ségolène Royal n’a pas parlé de 2018 pour la fermeture de Fessenheim ». Ce matin, la ministre a dû repréciser le calendrier fixé par le gouvernement qui prévoit d’engager dès 2016 le processus de démantèlement du site électronucléaire alsacien, le plus vieux de France.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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