Gaz : après la hausse, le gel ?

Le gouvernement envisagerait des solutions pour geler le prix du gaz jusqu’à l’élection présidentielle de 2012. C’est ce que révèle ce vendredi 1er avril le quotidien Les Echos.

Sur les six dernières années, le prix du gaz a explosé de 61%, hausse qui s’est brutalement accélérée depuis un an (+21% en 2010).
Alors qu’une nouvelle augmentation des tarifs du gaz est entrée en vigueur le 1er avril 2011, le gouvernement envisagerait un gel du prix de l’énergie, et notamment du gaz, jusqu’en 2012, c’est-à-dire jusqu’à la fin du mandat de Nicolas Sarkozy.
La ministre de l’Economie et des Finances, Christine Lagarde, le ministre de l’Industrie et de l’Energie, Eric Besson, et le secrétaire d’Etat à la Consommation, Frédéric Lefebvre vont s’entretenir sur ce sujet aujourd’hui dans l’espoir de dégager des solutions aptes à maîtriser le coût de toutes les énergies, y compris l’électricité.
La hausse simultanée du gaz et des carburants est liée, on le sait, par une méthode de calcul  qui indexe les tarifs gaziers  sur les cours du pétrole qui s’envolent actuellement : la poussée des prix de l’or noir pourrait même générer un nouveau renchérissement du gaz l’été prochain, après celui d’avril (+5,2%). D’où l’urgence des mesures de gel préconisées par le gouvernement, à un an des échéances électorales.

2. Hausse des contrats ?

Mais l’augmentation du 1er avril 2011 s’explique aussi par la renégociation à la hausse des coûts d’approvisionnement du gaz naturel, conclus par GDF Suez via des contrats d’importation passés avec ses fournisseurs.

Comme l’a confirmé  la Commission de régulation de l’énergie (CRE) : « La nouvelle formule prend désormais en compte les prix de marché du gaz naturel, à hauteur de 9,5%, à la suite de la renégociation des contrats d’importation à long terme de GDF ».

Pour atténuer, sinon inverser la courbe des prix, le gouvernement envisagerait ainsi de revoir cette méthode de calcul en se basant sur les contrats à court terme conclus par l’opérateur français.

Rappelons que c’est le gouvernement qui fixe, par décret, les tarifs du gaz, après consultation de la CRE, laquelle examine également les propositions de GDF.

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