La fin de l’écotaxe sème la crise au CFE

Ecoeuré par l’abandon de l’écotaxe, Christian de Perthuis, président du Comité pour la fiscalité écologique (CFE), a démissionné de ses fonctions.

Institué en 2012 par Bercy, le CFE devait servir de relais au gouvernement et réfléchir avec lui à des pistes sérieuses pour que la fiscalité française soutienne des projets environnementaux et fesse évoluer les comportements dans un sens écologique. Présidé par Christian de Perthuis, professeur  à l’Université Paris-Dauphine et spécialiste de l’économie verte, le Comité pour la fiscalité écologique avait notamment proposé et obtenu la création d’une taxe carbone qui, dans le budget 2014, a pris la forme d’une contribution climat-énergie (CCE) pesant sur les tarifs des produits énergétiques polluants, comme les carburants, le charbon, le gaz ou le fuel.

Mais l’abandon de l’écotaxe a eu raison de la ténacité de Christian de Perthuis, lassé semble-t-il d’avoir à avaler des couleuvres : « Ça fait trois mois que j’ai fait des propositions de relance du comité. Comme je n’ai pas de réponse, il y a un moment où je me suis découragé » at-il lancé après avoir annoncé sa démission aux ministres des Finances Michel Sapin et à Ségolène Royal, en charge des dossiers écologiques.
Et d’ajouter : « L’impression que j’ai est que le verdissement de la fiscalité n’est pas une priorité gouvernementale ». Retirée sous la pression des bonnets rouges, la première écotaxe avait été sédulcorée dans un projet de péage transit poids lourd, finalement abandonné à son tour par le gouvernement rattrapé par la crainte d’une nouvelle explosion sociale.

Selon La Fondation Nicolas-Hulot (FNH), Christian de Pertuis «a mené avec brio les travaux de ce comité, obtenant des consensus sur des sujets pourtant complexes, comme la fiscalité des carburants, sur l’eau ou encore sur l’artificialisation des sols ».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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