L’écotaxe resurgit en Alsace-Lorraine

Enterré au niveau national, l’écotaxe sur les poids lourds sera expérimentée en régions Alsace et Lorraine, a annoncé le président de la République François Hollande.

Faut-il envisager une application « frontalière » de l’écotaxe ? Le président de la république François n’a rien dit de tel à l’issue de sa visite à Florange (Moselle), mais il a en revanche annoncé une expérimentation locale du dispositif en Alsace-Lorraine, deux régions qui, contrairement à la Bretagne et en raison de leur situation géographique, étaient plutôt favorables à ce nouvel impôt visant à réguler le trafic des poids lourds étrangers.

Rappelons que le mois dernier, le gouvernement avait renoncé à mettre en œuvre l’écotaxe et annonçait la rupture du contrat avec la Société Ecomouv’ chargée de la collecte de ces nouvelles recettes fiscales.

Toutefois, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, qui avait, un temps, proposé de compenser l’abandon de l’écotaxe par des prélèvements sur les bénéfices des opérateurs autoroutiers, avait signalé que  « le principe pollueur/payeur » reste d’actualité. A condition de trouver la bonne formule.

Un différentiel de trafic avec l’Allemagne

En Alsace, l’écotaxe n’avait pas été perçue négativement : depuis longtemps, la région plaide pour la mise en place d’un outil fiscal similaire à celui qui avait été mis en place en Allemagne dès 2005 et conduit à détourner le trafic vers la France, notamment sur l’axe nord-sud alsacien.

Dans une interview accordée au républicain Lorrain, François Hollande évoque « une expérimentation de l’écotaxe si les élus locaux en décident et si elle est compatible avec nos engagements européens ». Philippe Richert, président UMP de la Région Alsace n’a pas dit non,  ajoutant toutefois qu’il lui paraît « compliqué de l’introduire maintenant, alors que l’ensemble du pays est en crise, que nos transporteurs sont dans une situation délicate ».
Rappelons que l’écotaxe, telle qu’elle fut imaginée en 2008, devait frapper tous les camions de 3,5 tonnes (et plus) en transit sur le territoire français.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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