L’électricité nucléaire va alourdir la facture des français

Selon la Cour des Comptes, les coûts liés à la production de l’énergie nucléaire a bondi de 20% en trois ans. Et la facture risque encore de s’alourdir à l’avenir.

Voilà qui donnera du grain à moudre aux anti-nucléaires de tous bords et interrogera sans doute l’exécutif alors qu’il met la dernière main au projet de loi sur la transition énergétique, lequel prévoit notamment de réduire de 75% à 50% la part des centrales dans la production d’électricité française d’ici à 2025.

Hausse des tarifs de +5% à l’été 2014

Selon un rapport de la Cour des Comptes, les coûts liés à la production d’électricité d’origine nucléaire dans l’ensemble des 19 centrales françaises, a progressé de 20,6% en trois ans, portant le mégawattheure à 59,80 euros, soit 10,20 euros supplémentaire par rapport à 2011. Un niveau très supérieur à l’inflation. Pour les consommateurs, les conséquences sont importantes car la part de l’énergie nucléaire représente 40% du coût exigé sur sa facture.

Cette flambée, les experts de la Cour des Comptes l’impute aux coûts des investissements réalisés sur le parc nucléaire français, mais aussi aux charges d’exploitation alourdies par le prix des combustibles, la masse salariale et la hausse des impôts et taxes.

Pire, la tendance devrait se poursuivre : dès l’été prochain au cours duquel une hausse de 5% des tarifs sera opérée pour couvrir les surcoûts supportés par EDF. En cause également, le poids du programme de rénovation des centrales destiné à prolonger les installations qui dépasseront 40 ans d’âge : l’investissement est estimé à 62 milliards d’euros d’ici à 2025 et jusqu’à 90 milliards à l’horizon 2033.