Selon la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), des hausses tarifaires d’électricité interviendront jusqu’en 2016, malgré la nouvelle méthode de calcul introduite par le gouvernement.
En août dernier, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal avait différé la hausse de +5% des tarifs réglementés d’électricité, pourtant imposée par une décision du Conseil d’Etat. Cette flambée devait permettre de « rattraper », rétroactivement, le manque-à-gagner subi par EDF lors du gel des prix intervenus entre 2012 et 2013, procédure jugée illégale par les magistrats.
Ségolène Royal avait justifié ce report par la mise en place d’une nouvelle méthode de calcul « plus favorable aux consommateurs ». Pour faire clair, Il s’agit d’indexer une partie des tarifs sur les cours du « marché de gros » qui sont bas, mais aussi, comme la prévoit la loi NOME de 2010 (Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité) de prendre en compte plusieurs paramètres comme le coût de la production nucléaire, puis, par empilement, les charges liées à la fourniture, l’acheminement et la commercialisation d’électricité, supportées par l’opérateur.
Selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE), qui fixe les tarifs réglementés avec l’Etat, cette nouvelle méthode devrait aboutir à une hausse de 1,6% cette année, de +1,5% en 2015 et de + 2% en 2016.
Pour info, la loi NOME, qui introduit des mesures visant à libéraliser le marché de l’électricité, prévoit, au 31 décembre 2015, la suppression des tarifs verts et jaune appliqués aux entreprises dont la puissance compteur dépasse 36 kVA. Le tarif bleu des particuliers devrait, lui, être préservé.
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