Taxe Carbone : hostilité des PME d’Ile de France

Le développement durable est une notion désormais bien ancrée dans l’esprit des chefs d’entreprise dont 70% déclarent savoir concrètement de quoi il retourne. Conscients des enjeux, les dirigeants n’en demeurent pas moins défavorables à l’arrivée de la taxe carbone qui s’appliquera dès 2010 sur leurs émissions de CO2.

Médiamétrie a réalisé une étude auprès des dirigeants de PME et PMI d’Ile de France pour connaître leur sentiment en matière de développement durable et à l’approche de l’instauration de la taxe carbone qui prévoit de taxer les énergies fossiles pour inciter au passage à des énergies renouvelables plus respectueuses de l’environnement.

70% des chefs d’entreprise interrogés indiquent savoir concrètement ce qu’est le développement durable et comprendre donc les enjeux de la fiscalité verte que représente la taxe carbone. Pourtant, 56% seulement de ces mêmes chefs d’entreprises assurent mener leur activité en tenant compte du développement durable.

L’enquête de Médiamétrie révèle des différences dans l’accueil que réservent les entreprises à la taxe carbone, selon leur secteur d’activité.

Ainsi, s’il existe presque un équilibre entre la proportion de dirigeants favorables (46%) ou défavorables (49%) à la mise en place de la taxe carbone pour les entreprises du secteur des Services, la majorité des autres dirigeants y sont plutôt hostile :
– Les dirigeants des PME-PMI des secteurs de l’Industrie et du Commerce expriment à peu de choses près le même avis : autour de 55% sont défavorables à la contribution climat énergie, environ 35% se disent favorable et 5% déclarent ne pas la connaître.
– Pour les dirigeants des petites et moyennes entreprises du secteur de la Construction c’est encore pire. Près des trois-quarts rejettent l’idée de la nouvelle taxe (74%) et 20% seulement disent l’accueillir favorablement.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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