Taxe écologique : le diesel dans le collimateur

Louis Gallois, auteur du rapport sur la compétitivité des entreprises françaises, propose d’alourdir la fiscalité sur le gazole. Cette mesure pourrait constituer un des éléments de la future taxe écologique qui doit financer le plan-compétitivité.

Taxer davantage le gazole ? C’est l’idée émise par Louis Gallois, l’auteur du rapport sur la compétitivité des entreprises françaises.

D’autres l’ont eu avant lui. Mais le dossier est épineux, voire dangereux. Le gazole, utilisé dans les moteurs diesel, représente 80% de la consommation française de carburant. Une hausse des taxes frapperaient, d’un coup, plus de 20 millions d’automobilistes déjà affectés par la hausse « structurelle » des tarifs à la pompe. Pour d’autres, une telle mesure mettrait encore un peu plus en danger la filière automobile française.

Pour l’auteur du rapport sur la compétitivité, la future taxe écologique (annoncée pour 2016, NDLR) doit pourtant, et avant tout porter sur le gazole , un carburant qui a été« outrageusement » (sic) favorisé depuis des décennies sur le plan fiscal, notamment en raison de l’application d’un taux réduit de taxe intérieur sur la consommation.

Fiscalisation du diesel

Aujourd’hui, pour faire clair, les taxes pesant sur le gazole représentent une part de 0,65 euro par litre en moyenne contre 0,86 pour l’essence.

Si l’enjeu est avant tout économique, il relève aussi du domaine de la santé publique : l’organisation mondiale de la Santé a récemment classé comme cancérogènes les particules fines émises par la combustion du diesel. En France, 42 000 personnes seraient victimes chaque année de ces intoxications.

De son côté, l’Union française des industries pétrolières souhaite temporiser en demandant  un rééquilibrage fiscal  entre les deux carburants car les raffineries françaises ont été construites pour produire surtout de l’essence.

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