Transports propres : l’Etat gèle ses subventions

En raison du report de l’écotaxe, qui devait financer une partie des grands projets de transports en commun dans les villes françaises, le gouvernement annonce aux élus locaux qu’il gèle ses subventions publiques.

C’est l’un des effets collatéraux du report de l’écotaxe, décidé en octobre dernier par Matignon sous la pression des bonnets rouges bretons : les subventions publiques, qui devaient transférer une partie des recettes générées par le nouvel impôt sur les grands projets d’infrastructures de transport, sont provisoirement gelées.

Selon France Info, près de 120 programmes, représentant un investissement global de 6 milliards d’euros, sont ainsi coupées de leurs subventions d’Etat, faute de ressources suffisantes. A l’origine, l’Etat comptait injecter quelque 450 millions d’euros dès cette année afin de lancer les premiers chantiers. Mais les agglomérations devront encore attendre.

Rappelons que l’Ecotaxe, issue d’un projet acté lors du Grenelle de l’Environnement de 2008, devait, sur les routes françaises, frapper les poids lourds de plus de 3 tonnes en fonction de leur niveau de pollution. La mesure s’était matérialisée par l’installation de portiques équipés de détecteurs reliés à des boîtiers GPS à l’intérieur des camions.

Gel des lignes de tramway

Une partie du produit de cette taxe devait être affectée, sous forme de subventions publiques, à l’entretien et l’amélioration du réseau routier français, mais aussi au financement des grands projets de » transports propres » destinés à contrebalancer le trafic automobile.

Le dispositif devait ainsi participer au lancement de seize nouvelles lignes de tramway à Nantes, Strasbourg, Angers ou Amiens, deux lignes de métro à Toulouse et en banlieue lyonnaise, ou encore des navettes fluviales à Boulogne et un funiculaire à Brest.

Récemment, le ministre des Transports Frédéric Cuvillier s’est prononcé en faveur d’une mise en application de l’écotaxe dès 2014.  Au grand dam des élus locaux, Il y a évidemment peu de chances qu’une décision forte soit prise dans les trois prochains mois, rythmés par d’importants scrutions électoraux, municipaux d’abord (23 et 30 mars), européens ensuite (22 au 25 mai).

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