Carburants : des prix bas pour combien de temps ?

La chute des cours du pétrole depuis juin se vérifient à la pompe où les prix n’ont jamais été aussi bas depuis quatre ans. Et tout indique que cette détente va durer.

Si les français espèrent toujours des baisses d’impôt en 2015, ils ne s’attendaient pas à subir un contre-choc pétrolier d’une si grande ampleur : depuis le début de l’année, les consommateurs de gazole ont encaissé 7,68 euros d’économies sur un plein de 60 litres.

Risque de déflation ?

En 2012, la flambée du carburant était au cœur de l’élection présidentielle. Deux ans plus tard plus personne n’en fait un argument politique car les prix ont atteint un point bas inédit depuis quatre ans.
Le gazole s’établit aujourd’hui à 1,223 €/l, note Carbeo.com et devrait prochainement passer sous le seuil de 1,20 €, soit 13 centimes de moins depuis janvier.  Le gain sur l’essence sans plomb est du même ordre (-10 centimes).

Beaucoup prédisaient un renversement de tendance à la suite de la conférence des pays de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) qui n’avaient qu’à décider de réduire leur niveau de production pour faire remonter le prix du baril du pétrole. En bons lobbyistes, ils n’en ont rien fait, préférant garantir un baril bon marché (70 dollars pour le brent, 66 pour la WTI) afin de garder la mainmise sur le marché des hydrocarbures et décourager les productions alternatives, comme celle du pétrole de schiste qui nécessite des investissements plus lourds.
Si cette décision est favorable pour le pouvoir d’achat des français, du moins tant que la demande reste faible en Asie, elle risque aussi d’accélérer le rythme désinflationniste qui frappe les pays de la zone euro et menace de tourner à la déflation.

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