Le « Roundup » bientôt interdit dans les jardineries ?

La ministre de l’Ecologie Ségolène Royal souhaite encadrer la vente du désherbant « Roundup » dans les jardineries françaises. Ce produit, hautement toxique, sort des laboratoires de la compagnie américaine Monsanto, régulièrement dans le collimateur des défenseurs de l’environnement.

Le « Roundup », dont l’une des substances actives, le glyphosate, a été récemment reconnue nocive par le Centre International de Recherche sur le Cancer (Circ), devrait faire l’objet de mesures de contrôle renforcées, dans les jardinerie françaises, où cet herbicide, produit par la compagnie américaine Monsanto, est commercialisé « en vente libre » depuis 1975.

Dimanche sur France 3, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, relayant une vieille revendication des Verts, a annoncé avoir « demandé aux jardineries » de retirer le Roundup de leurs rayons. Cette mesure, qui s’inscrit dans la plan Ecophyto 2018, vise, non pas à interdire le produit conçu par le géant américain de l’agrochimie, mais à en réguler la vente, notamment auprès des publics amateurs. « La France doit être à l’offensive sur l’arrêt des pesticides, et d’ailleurs, elle doit être aussi à l’offensive sur l’arrêt des pesticides dans les jardins » a souligné la ministre.

En mars dernier, les dossiers a pris un nouveau relief après les conclusions du rapport réalisé par CIRC, classant le glyphosate dans la liste noire des produits « probablement cancérogène pour l’homme ». Une thèse appuyée par l’OMS sur la base d’études d’exposition des agriculteurs essentiellement menées aux États-Unis, au Canada et en Suède.
Ségolène Royal et le ministre de l’Agriculture Stéphane le Foll ont indiqué dans un communiqué qu’un vendeur certifié devra désormais intervenir dans la commercialisation de ces produits phytosanitaires auprès des jardiniers amateurs qui bénéficieront « ainsi d’un conseil renforcé systématique avec une information sur les interdictions à venir et les alternatives ».

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