Limeil-Brévannes : six mois pour évacuer 200 000 tonnes de déchets

Les engins de chantier viennent de commencer le déblaiement de l’immense montagne de déchets accumulés depuis deux ans sur un site de transit anciennement géré par l’entreprise LGD Développement à Limeil-Brévannes (Val de Marne).

Le « scandale » de Limeil-Brévannes (Val de Marne), mot lâché par la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, a pris la forme d’une montagne de 200 000 tonnes de détritus culminant à vingt mètres de haut sur un ancien site de transit et de broyage géré par l’entreprise LGD Développement, placée en liquidation judiciaire en avril dernier.

Ce dépotoir regrouperait, en toute illégalité, l’équivalent de 150 000 m3 de déchets provenant d’une cinquantaine d’entreprises, stockés à ciel ouvert de manière quasi anarchique puisqu’aucune opération de tri n’est effectuée sur le site depuis début 2009.

C’est à cette immense montagne d’ordures que s’attaquent, depuis hier, les pelleteuses de GRS Valtech, la société ayant remporté l’appel d’offres de l’Ademe pour la phase de tri et d’enlèvement qui devrait s’étendre sur près de six mois : dans ce laps de temps, entre 10 % et 40 % des déchets seront évacués par voie fluviale jusqu’à Limay (Yvelines), le reste étant acheminé par route à Claye-Souilly (77). Jusqu’à 90 convois devraient être affrétés par jour. Au total, la facture devrait s’élever à 14 millions d’euros.

Dans la foulée, la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet souhaite mettre en place un système de sanctions prévoyant une amende de 150.000 € maximum en cas d’infraction du même type.

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