Automobile : pas de prime à la casse mais une aide publique aux voitures propres

Pour soutenir le marché automobile français, il n’y aura pas de retour de la prime à la casse mais plutôt une aide visant à faciliter l’accès des ménages aux voitures les plus propres et les moins couteuses. C’est ce qu’a annoncé le Ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg, ce matin, au micro de France Inter.

Instaurée par le gouvernement de François Fillon au plus fort de la crise en 2009, la prime à la casse s’est d’abord traduite par une aide de l’Etat de 1 000 euros sur chaque véhicule neuf acheté. Un montant qui fut ramené à 700 € en 2010.

La Prime à la casse a-t-elle été une « erreur » ?

Aujourd’hui la prime à la casse n’existe plus. Certains espéraient que le nouveau gouvernement la remette sur les rails pour soutenir le marché automobile français en grosse difficulté, à l’instar de PSA, mais c’est une autre option qui devrait être prise.

Il y a quelques jours, le nouveau président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone avait préparé le terrain en affirmant que la prime à la casse version Sarkozy avait été « une erreur très coûteuse » et improductive dans le sens où elle n’avait pas servi à « définir la voiture du futur » dans le cadre d’un plan stratégique d’innovation et de développement.

Dans le contexte social lourd créé par l’annonce du plan social de PSA Peugeot Citroën, le ministre du redressement Productif Arnaud Montebourg a écarté l’hypothèse d’une prime à la casse bis, pour privilégier une mesure visant à faciliter l’accès des « ménages français aux voitures les plus propres et les moins coûteuses » à entretenir.

Encourager la voiture propre

L’argent public sera donc injecté dans le secteur de l’automobile «innovant et propre » a souligné le ministre, là où la France dispose, selon lui, d’un « avantage compétitif et comparatif très fort ».
«Nous souhaitons pousser cet avantage donc finalement favoriser les constructeurs qui travaillent sur le territoire français» a explique Arnaud Montebourg, sans donner plus de précisions sur l’épaisseur de l’enveloppe ni sur un éventuel calendrier.

Le Ministre du redressement Productif en a profité pour pointer du doigt la stratégie mise en place ces dernières années par PSA qui vient d’annoncer un plan de suppression de 8 000 emplois en France.
De son côté, Claude Bartolone avait déploré que le « haut de gamme » ait été à ce point délaissé sur le marché français, contrairement aux orientations prises par l’industrie automobile allemande.

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