Autoroutes : des péages plus chers en février

Après le gel tarifaire (et salutaire) de 2015, les sociétés d’autoroute vont reprendre leurs habitudes le mois prochain et augmenter leurs tarifs bien au-dessus du rythme d’inflation (+1,12%).

Après des années de hausses successives, interrompues en 2015 dans le cadre des nouvelles négociations contractuelles entre l’Etat et les opérateurs, les péages vont de nouveau être plus chers à partir du 1er février 2016. La flambée sera limitée à +1,12%, un niveau toutefois bien supérieur à l’inflation sous laquelle la ministre de l’Ecologie et des Transports Ségolène Royal s’était pourtant engagé à maintenir les tarifs, avant de se raviser. Début janvier, celle qui se targuait d’avoir engagé un bras de fer avec les géants du réseau autoroutier et dénoncé le « pactole » encaissé par les sociétés, avait convenu que le pourcentage proposé était conforme à celui que mentionnait la « convention d’arbitrage » signée avec elles en avril 2015. Outre qu’elle répercute une partie du blocage tarifaire décrété l’an dernier, la hausse vient aussi compenser la revalorisation du taux de la taxe domaniale, loyer versé par les concessionnaire pour prix de l’exploitation du domaine public où serpentent les autoroutes. Dans le même texte, APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône), AREA (Autoroutes Rhône-Alpes), SANEF (Autoroutes du Nord et de l’Est de la France), SAPN (Paris-Normandie), ASF (Sud de la France), Cofiroute et Escota ont promis d’injecter 3,27 milliards d’euros de fonds dans le réseau afin d’en améliorer la sécurité et l’accessibilité.

Toujours est-il que la hausse des péages a fait réagir du côté de l’association 40 Millions d’automobilistes, dont le président Pierre Chasseray regrette que « la ministre ne tienne pas ses engagement de gels des tarifs » et que les décisions de l’Etat finissent par retomber sur les usagers.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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