Carburants: une baisse de 6 centimes avant une nouvelle flambée ?

Les mesures engagées par le gouvernement pour faire baisser les prix à la pompe ont fonctionné : la baisse globale a même dépassé les six centimes dans certains points de distribution, indiquent les derniers relevés du Ministère de l’Energie. Mais étant donné qu’il ne s’agit pas d’un blocage des prix, la flambée pourrait reprendre de plus belle.

Jusqu’à moins 6,19 centimes (1,3973 euro le litre) sur le tarif de gazole la semaine dernière. Cette baisse, confirmée par le Ministère de l’Ecologie et de l’Energie ainsi que par des outils indépendants comme le comparateur de prix carbeo.com, est d’autant plus significative et appréciable que le diesel, affiché à 1,45 €/l quelque jours auparavant, venait de franchir son record historique.

Baisse effective de cinq à six centimes

Les mesures engagées par le gouvernement pour faire baisser les prix des carburants ont, semble-t-il, fonctionné, et de manière assez homogène sur l’ensemble du territoire : l’effort est partagé par l’Etat et les distributeurs. Le premier a baissé ses taxes et les seconds ont accepté de réduire leur marge d’un à trois centimes.

Si le dispositif a, on l’a vu, eu de l’effet sur le gazole (le carburant le plus utilisé par les français), le SP95 et le SP98, ont aussi perdu de cinq à six centimes pour s’afficher respectivement à 1,5861 euro et 1,6428 euro le litre.

Contrairement à ce qu’avait promis François Hollande pendant sa campagne électorale, il ne s’agit pas d’un blocage des prix mais bien d’une mesure fiscale destinée à enrayer la hausse. Celle-ci est donc coûteuse pour l’Etat (150 millions d’euros à chaque centime de baisse). Surtout, elle n’empêchera pas les tarifs de reprendre leur marche en avant.

Les cours du pétrole continue à grimper

Les stations services pourront continuer a fixer leur prix en fonction du cours du brut qui devrait continuer à grimper en raison des tensions géopolitiques au Proche et au Moyen Orient.

A ce paramètre purement conjoncturel, s’ajoute un facteur structurel lié au déséquilibre croissant entre l’offre de pétrole, qui se raréfie progressivement, et la demande exponentielle des pays émergents.

Si la France a écarté la solution d’un blocage des prix, c’est notamment parce que cette mesure a récemment eu des effets catastrophiques en Russie (un pays pourtant producteur de pétrole) où les compagnies ont préféré exporté leur produits plutôt que d’alimenter le marché intérieur. Résultat, les automobilistes russes ont été confrontés à une pénurie d’essence sans précédent.

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