Golfe du Mexique : des entreprises françaises pour endiguer la marée noire ?

La compagnie pétrolière BP va tenter de coiffer la fuite du puits d’où s’échappe chaque jour au large des côtes de Louisiane 800 000 litres de pétrole brut. En cas d’échec ou pour compléter l’opération, une quinzaine de PME françaises pourraient apporter leur expertise aux Etats-Unis en matière de dépollution.

La plate-forme pétrolière Deepwater Horizon a explosé le 20 avril dernier pour finalement couler deux jours plus tard dans le golfe du Mexique à 80km des côtes de Louisiane. Depuis, c’est près de 800 000 litres de pétrole brut qui s’échappe du puits qu’exploitait la compagnie BP.
La marée noire menace les côtes de Louisiane, mais également du Mississipi, de l’Alabama et de la Floride. Un coup dur pour la biodiversité des milieux aquatiques concernés : rien que pour la faune, les experts parlent de plus de 600 espèces animales menacées.

Un coup dur aussi pour les secteurs du tourisme et de la pêche qui constitue une bonne partie de la richesse du tissu économique local. En effet, d’après l’Agence de protection de l’environnement des Etats-Unis (EPA : US Environmental Protection Agency) près de 60% de la production américaine d’huîtres et les trois-quarts des crevettes sauvages pêchées aux Etats-Unis proviendraient des pêcheries du Golfe du Mexique.

Un container censé pouvoir coiffer le puits et qui devrait permettre de collecter et pomper 85% du pétrole en fuite (à 1500 mètre de profondeur) pourrait être mis en place d’ici dimanche 9 mai.

En cas d’échec où pour compléter le dispositif, d’autres solutions sont envisagées et d’après Anne-Marie Idrac, la secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, une quinzaine de PME françaises pourraient apporter une aide précieuse et évoque, dans le quotidien La Tribune, l’envoie d’une « mission aux Etats-Unis pour présenter leur offre de façon centralisée ».

C’est le cas par exemple de Thomsea, une entreprise vendéenne qui a conçu des filets antipollution.
C’est le cas aussi d’Ecocéane, une entreprise bretonne qui propose des navires de dépollution capables de collecter le pétrole en suspension et de le séparer de l’eau de mer. Une flotte de 9 de ses navires est immédiatement disponible. Leur capacité de récupération quotidienne couvrirait presque le volume d’hydrocarbures qui s’échappe du puits chaque jour. Le président de l’entreprise parle même, pourquoi pas, d’une implantation aux Etats-Unis.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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