Hausse du carburant: de quels leviers disposent le gouvernement ?

Après une baisse printanière, le litre de carburant est reparti à la hausse cet été. L’essence et le gazole ont ainsi pris treize centimes en un peu plus de deux mois. Le moment est-il opportun de mettre en œuvre le blocage des prix promis par François Hollande pendant sa campagne ?

Le prix de l’essence a connu une pause pendant et juste après la campagne présidentielle.

C’est d’ailleurs pour cette raison que le nouveau gouvernement Ayrault avait renoncé à bloquer temporairement les prix des carburants, comme le PS s’y était engagé dans son programme électoral dans le cadre de ses mesures d’urgence.

Envolée des prix à la pompe

Aujourd’hui, la courbe s’envole de nouveau. La faute notamment aux tensions géopolitiques qui se durcissent en Iran.
Les carburants ont ainsi pris treize centimes cet été, en pleine période de vacances.
Selon le site Carbeo, le Sans Plomb 95 a même battu un record historique, franchissant dans une station service encore non localisée la barre incroyable de 2,05 €/litre.
Fin juillet, le ministre de l’Economie Pierre Moscovici avait assuré qu’en cas de remontée des prix à la pompe,  le gel temporaire des prix des carburants « restait d’actualité », annonçant au passage que le gouvernement allait diligenter une  « mission d’inspection sur la transparence des prix du carburant ».

Remettre la TIPP flottante ?

Car d’autres leviers peuvent être actionnés pour agir sur les prix de l’essence : on sait qu’un blocage des prix, même temporaire, mettrait dans le rouge certains distributeurs.

L’Etat a aussi la possibilité de bloquer leurs marges, mais cette solution n’empêcherait pas complètement les stations service de répercuter à la pompe la hausse des prix pétroliers.

Dernier levier : les taxes. On sait qu’elles représentent 60% du prix total des carburants. L’idée serait de les baisser dès lors que le coût de l’essence grimpe, afin de préserver le consommateur.
Mais cette solution, déjà appliquée par Lionel Jospin en période de croissance économique, représenterait un manque-à-gagner considérable pour l’Etat astreint à l’austérité budgétaire.

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