Péages : retour des hausses de tarifs en 2016

Les tarifs autoroutiers seront bien gelés en 2015. Mais ce blocage sera répercuté les années suivantes.

L’annonce faite jeudi par Manuel Valls d’un gel des tarifs de péages cette année, laissait supposer qu’un accord avait été trouvé entre les sociétés d’autoroutes et l’Etat qui cherchait à renégocier les contrats de concession signés avec les grands opérateurs, Vinci, Abertis et Eiffage. Les discussions ont en effet abouties, dit-on, jeudi après-midi, au terme d’une réunion qui a plutôt tourné à l’avantage des seconds.

Que prévoit l’arrangement ? D’abord que le gel des tarifs opérés cette année est confirmé, et accepté par les gestionnaires d’autoroutes. Ensuite que les effets du gel seront bien répercutés sur les prix à partir de 2016, mais selon une formule progressive qui devrait atténuer les augmentations et les à-coups trop brutaux l’année prochaine.

Durée de concession rallongée

Surtout, il est acté que les contrats de concession ne seront pas résiliés. L’Etat abandonne la piste, un temps évoqué,  d’une « dénonciation », un droit qui figure pourtant dans les clauses des contrats. Les sociétés d’autoroute conservent donc cette prérogative qui les autorise à répercuter les hausses fiscales sur leurs tarifs de péages.

En contrepartie, les grands opérateurs financeront le plan de relance autoroutier et abonderont à hauteur d’un milliard d’euros l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf) qui devait, à l’origine, recevoir une partie du produit de l’écotaxe, abandonnée.
Autre avantage pour les sociétés d’autoroutes : elles ont obtenu une prolongation de leur concession de deux ans en moyenne.

D’après les conclusions récemment émises par un groupe de travail parlementaire, le plan de relance, qui représente un investissement global de 3,5 milliards d’euros, devrait générer la création de 15 000 emplois. Le même rapport invitait les sociétés d’autoroutes à maximiser leurs efforts « pour réduire le plus possible l’allongement envisagé des concessions ».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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