Depuis des décennies, la sécurité routière est au cœur des préoccupations de l’État. Avec de plus en plus de morts sur les routes, les mesures gouvernementales se multiplient et les industriels innovent en la matière pour rendre les routes françaises plus sûres.
Les mesures historiques mises en place pour freiner les accidents de la route
Pour renforcer la sécurité routière, des mesures sont mises en place depuis des décennies.
Parmi ces mesures historiques, nous retrouvons les panneaux de signalisation. Présents aux bords des routes et sur les chantiers, ces panneaux indiquent des informations nécessaires (limitation de vitesse, virages successifs, priorité, etc.) et préviennent d’éventuels dangers les usagers de la route.
Certains équipements sont aussi apparus dans les véhicules pour lutter contre les accidents de la route et particulièrement les accidents graves voire mortels. La ceinture de sécurité et les dispositifs permettant d’accroître les capacités de freinage ou d’absorption des chocs des véhicules en sont de parfaits exemples.
La limitation de vitesse fait également partie de ces mesures : 50 km/h en ville, 70 km/h sur les périphériques, 90 km/h sur les routes secondaires sans séparateur central, 110 km/h sur les 4 voies et 130 km/h sur l’autoroute. En effet, appliquer une limitation de vitesse permet de réduire la vitesse des conducteurs sur les routes. La peur de l’amende voire du retrait du permis de conduire est un facteur principal au bon respect de ces limitations.
Le gouvernement ne cesse de mettre en place de nouvelles actions pour renforcer la sécurité routière
D’ailleurs, les mesures de sécurité routière ne cessent d’évoluer.
Prenons l’exemple de la limitation de vitesse. Initialement limitées à 90 km/h, les routes secondaires à double sens sans séparateur central ont vu leur vitesse maximale autorisée être abaissée à 80 km/h au niveau national en juillet 2018. L’objectif étant de réduire la mortalité routière sur ces routes particulièrement sujettes aux accidents graves (chocs frontaux notamment). Cette mesure est prometteuse puisqu’elle a d’ores et déjà sauvé 349 vies en France et permis de réduire la vitesse de 3,9 km/h pour les véhicules légers et 1,8 km/h pour les poids lourds.
Depuis décembre 2019, la loi d’orientation des mobilités (LOM) permet toutefois de déroger à cette mesure en ré-instaurant la limitation à 90 km/h pour certaines routes dont la densité de population est faible. 37 départements ont effectué ce retour en arrière qu’ils expliquent par leur volonté de fluidifier le trafic et d’éviter les risques causés par le dépassement de poids lourds notamment.
Le gouvernement cherche également à sensibiliser à travers la communication. Des spots télévisés et des spots radios sensibilisant à la sécurité routière ont, par exemple, vu le jour.
Diffusée à partir du 29 janvier 2016, la campagne « Onde de choc » avait pour objectif de montrer que « derrière chaque victime de la route, il y a des victimes dans la vie » en diffusant des images d’accidents graves et en expliquant les répercussions de ces accidents sur la vie aussi bien des victimes que de leurs proches. Présent dans l’ensemble des spots de la sécurité routière aujourd’hui, le slogan « Sécurité routière, tous touchés, tous concernés, tous responsables » accentue cette sensibilisation.
Outre le gouvernement, certaines initiatives émanent des régions, des départements voire des municipalités. Le Gers, par exemple, va notamment distribuer aux commerçants du département des sachets indiquant la mention « À vélo, à pied ou en trottinette, soyez visible pour votre sécurité et celles des autres » pour sensibiliser les usagers les plus sensibles à l’importance de se rendre visible la nuit.
Les industriels aussi luttent pour une sécurité routière optimale
Les industriels innovent de toutes parts pour renforcer la sécurité routière.
C’est notamment le cas du fabricant industriel LACROIX City et sa BU « Panneau de signalisation routière », qui a inventé un support à sécurité passive. Ces panneaux à haute absorption d’énergie se déforment et cèdent lors d’un impact afin d’éviter de stopper brutalement le véhicule contre l’obstacle et d’ainsi limiter la gravité de certains accidents.
Les équipements des véhicules ne font pas exception aux innovations technologiques. Les équipements sont de plus en plus performants en matière de capteurs, de freinage d’urgence, etc. Majoritairement présents sur les véhicules haut de gamme, ces équipements devraient prochainement rejoindre l’habitacle de tous les types de véhicules. Une nouvelle mesure européenne va, en effet, demander aux constructeurs automobiles d’inclure des équipements visant à renforcer la sécurité routière.
Une bonne chose pour que tous les conducteurs soient sur le même pied d’égalité en matière de sécurité mais à quel prix ? Avec cette nouvelle mesure, les petites citadines devraient voir leurs prix grimper ce qui devrait de nouveau faire décliner le marché du neuf au profit de l’occasion et des autres formes de mobilités (LLD, autopartage, mobilité douce, etc.). C’est ce que nous a confirmé Marielle MAURE, Responsable Communication d’Europcar Atlantique, spécialiste de la location voiture à Angoulême, qui confirme que « les clients recherchent de plus en plus une certaine tranquillité d’esprit, en louant au lieu d’acheter des véhicules thermiques » qui sont, pour certains, condamnés.
Le marché automobile mute à marche forcée. Les industriels innovent sous la pression de la sécurité. Seulement, on ne le répètera jamais assez. La technologie n’est qu’un moyen, les comportements humains exigeront toujours de la pédagogie pour éviter plus de morts sur la route.