Ségolène Royal annonce le test du péage transit poids-lourd

Le péage transit poids lourd, qui remplace l’écotaxe contesté par les bonnets rouges, sera expérimenté avant d’être mis en œuvre, a annoncé la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal.

En juin dernier, Matignon avait détaillé les modalités du dispositif qui remplacera l’écotaxe, jamais appliquée sous la pression des bonnets rouges bretons. En 2015, les poids lourds de plus de 3,5 tonnes devront passer par des péages de transit disséminés sur 4 000 kilomètres de routes, une voilure très réduite par rapport au projet initial (15 000). Ce système, s’il est validé tel quel, devrait rapporter 550 millions d’euros à l’Etat,  une force de frappe, là aussi, deux fois moins importante que celle de l’écotaxe.

Nouveau risque d’explosion ?

Malgré ces assouplissements, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal joue encore  la carte de la prudence afin de prévenir un nouveau risque d’explosion sociale : ces péages « seront d’abord expérimentés pour voir si ça marche. On révisera au besoin. On est très à l’écoute » a-t-elle assuré sur les ondes RMC.  Un discours pondéré qui vise à décrisper les organisations professionnelles prêtes une nouvelle fois à en découdre avec ce nouvel impôt. Plusieurs d’entre elles, à l’instar de la Fédération nationale du transport routier (FNTR), de l’Union des entreprises de transport et de logistique en France (TLF), de l’Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles (Unostra) ou encore de la Chambre syndicale du déménagement (CSD), ont réaffirmé cette semaine leur opposition au projet de « nouvelle écotaxe ».

Rappelons que le produit de cet impôt, qui se traduira par une tarification de 13 centimes par kilomètres en moyenne, sera reversé à l’Agence de financement des infrastructures de Transport de France (AFITF) chargée de répartir les financements dans les grands projets de transports dans les villes.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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