Taxe Nutella : les verts remettent le couvert

Abandonnée par le premier ministre Jean-Marc Ayrault, la taxe Nutella qui vise, en fait, l’importation de l’huile de palme, va être de nouveau proposée par le groupe des écologistes siégeant au Sénat.

Les sénateurs Verts veulent remettre sur le tapis la « taxe Nutella », ce projet fiscal visant à frapper l’importation d’huile de palme, un produit très utilisé dans la confection de certains produits agroalimentaires, telle la célèbre pâte à tartiner au cacao, mais aussi réputé dangereux pour la santé.

Le groupe EELV compte bien faire réintroduire le projet dans le prochain Budget 2014 mais nul doute que le gouvernement ne soutiendra aucun amendement de ce type, comme l’a promis le premier ministre Jean-Marc Ayrault aux malaisiens fin juillet.

Quel danger pour la santé et l’environnement ?

Les français consomment, chaque année, quelque 126 000 tonnes d’huile de palme, produit qui entre dans la composition de nombreux biscuits, glaces, sans parler du fameux Nutella…

Les écologistes rangent cet extrait végétal dans la catégorie des aliments potentiellement nocifs en ce que sa consommation « massive » serait « susceptible d’entraîner des maladies cardio-vasculaires » souligne Aline Archimbault, sénatrice EELV, partisane du retour de la taxe Nutella. Rappelons que ce dispositif devait se traduire par une surtaxe de +300% sur les importations d’huile de palme, une « mesure de justice » selon la chef de file du groupe vert au Palais du Luxembourg, « alors que ce produit est le moins taxé en France ».
Ils dénoncent également l’impact environnemental d’une telle culture dans les pays producteurs où « la déforestation s’accélère » au mépris « des populations locales ».

En France, plusieurs fabricants ont, sans pour autant adhérer au principe d’une taxe, pris l’engagement de signaler aux consommateurs la présence ou non d’huile de palme (ordinairement englobé dans l’expression fourre-tout « huile végétale ») dans leurs produits agro-alimentaires.