Le diesel conserve son avantage fiscal mais celui-ci sera élargi aux voitures d’entreprises roulant à l’essence, annoncé la ministre de l’Environnement Ségolène Royal.
La chasse au diesel va se faire en douceur. Comme elle l’avait annoncé en juin dernier, la ministre de l’Environnement Ségolène Royal a confirmé qu’une nouvelle disposition introduite dans la Loi de Finances prévoit d’aligner en deux ans l’avantage fiscal accordé jusqu’ici aux modèles diesel sur les autres véhicules fonctionnant à l’essence.
Pour faire clair, les entreprises ont aujourd’hui la possibilité de récupérer jusqu’à 80% du montant de la TVA appliquée sur le gazole (100% lorsqu’il s’agit d’un véhicule utilitaire). Contrairement à ce que redoutent de nombreux usagers, cette formule n’est pas supprimée. Mais elle sera désormais valable pour l’essence, l’objectif du gouvernement étant de réduire l’écart de compétitivité entre les deux technologies.
Un rapport rendu fin juillet par la Commission technique indépendante sur le « contrôle des émissions de polluants atmosphériques et de CO2 » confirmait les risques sanitaires accrus du diesel par rapport aux autres moteurs. Le type de combustion du gazole favorise notamment l’émission de particules fines, des petites éléments nocifs qui ont la capacité de rester suspendus dans l’air et donc de polluer durablement le milieu qu’elles occupent.
Quant au taux de dégagement de dioxyde de carbone (CO2), il serait de 20% à 50% plus élevés dans le diesel.
« On ne va pas retirer un avantage au diesel, pour lui donner le temps de cette mutation vers les transports propres, mais il n’y a aucune raison que l’essence ait un désavantage » a expliqué Ségolène Royal : la gazole reste la carburant le plus vendu en France puisqu’il alimente un parc de 5,5 millions véhicules.