Pour des raisons budgétaires, le gouvernent va durcir le système de bonus-malus appliqué sur les achats de voitures neuves. Dans quelles proportions ?
Dès la rentrée 2012, le gouvernement socialiste avait, faute de rétablir une prime à la casse pour soutenir le secteur automobile en crise, renforcé le bonus-malus écologique sur les achats de véhicules neufs. Un an plus tard, le dispositif, victime de son succès, commence à coûter très cher au contribuable : le montant des prises en charge publiques explose alors que le malus ne rapporte plus rien ou presque dans les caisses de l’Etat (-70 millions d’euros).
4 000 euros sur un véhicule hybride
Rappelons que depuis 2012, le bonus maximal s’élève à 7 000 euros sur l’achat d’une voiture électrique (moins de 20 g de CO2 par km), à 5 000 euros jusqu’à 50 g de CO2, 4 500 euros pour 60 g et 550 jusqu’à 90 g. Aujourd’hui, ce type de voitures plus propres figure en nombres dans les catalogues des constructeurs, ce qui explique la montée en puissance du bonus au détriment du malus déclenché dès 136 g. de CO2 (100 euros). Au-delà de 200 g., la pénalité monte à 6 000 euros.
Qu’est ce qui va changer ? Le gouvernement souhaite opérer un rééquilibrage afin de récupérer, dans un premier temps, 100 millions d’euros. Le malus pourrait alors passer à 8 000 euros. Pour quelle tranche de véhicule ? Rien n’a été fixé pour le moment, mais le barème pourrait bouger de manière à sanctionner plus de voitures.
Enfin, le montant maximal du bonus (7 000 euros) pourrait aussi être abaissé et retrouvé son niveau d’avant 2012 (5000 euros). Aujourd’hui, le gain sur l’achat d’un véhicule hybride atteint 4 000 euros.